Mais qui donc définit HTML 5?
Personne se semblait s'en être ému à ce jour, mais la définition du format HTML 5, destiné à être le format de milliards de pages dans les années à venir, est conduite et décidée par une seule et unique personne!
C'est un fait que de nombreux contributeurs donnent leur avis sur l'évolution de la spécification sur le Forum HTML Working Group du W3C. (comme je l'ai fais moi-même sur XMLHttpRequest que j'ai contribué à corriger).
Mais la décision finale quand aux choix à faire incombe néanmoins à l'auteur seul.
Contestation
Finalement un webmaster s'est ému et à lancé un SOS, sous forme d'un dessin dont on va traduire les phylactères.
De gauche à droite:
- (Ian Hickson) Hé, attendez! Ne vous occupez pas des entreprises Internet aux milliards de dollars derrière le rideau. C'est moi Ian Hickson! Je suis mon propre maître.
- Ouch: Regarde, Chris, il a Google à ses cotés!
- Je le savais, non pas que je suive Ian dans tout...
- Je ne peux supposer que vous nous approvisionnez avec les données de l'Index de Google sur lesquelles Ian base ses tests pour nous permettre d'avoir la vérification par une tierce partie?
- (Google) Non.
- S'il vous plaît? HTML 5 est important!
- (Google) Sans intérêt. Nous allons vous dire ce que sera HTML 5, et vous allez l'aimer.
Ian Hickson qui est l'auteur unique de la spécification, est aussi employé de Google.
Selon l'article qui le met en cause, il rejette les consensus, dénie la réalité des problèmes, et quand à l'accessibilité, oppose des données basées sur les résultats de Google aux avis des experts.
L'auteur du dessin dénonce l'omniprésence de Google derrière l'auteur, Google lui-même omniprésent sur le Web. Et surtout sur le fait que les données sur lesquelles on se base ne soient connues que d'eux-seuls et ne sont pas publiques.
Mais la contestation est née apparemment d'un conflit d'opinion au sujet de l'accessibilité, une toute petite partie de HTML 5 (la définition des balises en étant la partie essentielle).
Influence des navigateurs
Les éditeurs de navigateurs (Google, Mozilla, Apple, Opera) ont obligé le W3C à laisser indéfini le format vidéo dans le standard.
En effet, ils ne peuvent se mettre d'accord sur les formats à recommander.
Preuve que la définition du standard n'est pas le fait d'une seule personne.
Mais ce qui est amusant est que la balise video a maintenant un codec libre et accessible directement ou par plugin sur tous les navigateurs, WebM. Et ce codec est fourni gratuitement par Google!
Conclusion
Le tableau est un peu plus sombre que ne l'est la réalité. Le développement du standard se fait en coopération avec les éditeurs de navigateurs et notamment de Mozilla, sans lesquels il n'aurait pas d'intérêt ni de substance.